Goban bois 19x19, verso 13x13 Bois Bouleau multiplex

50 problèmes de vie et mort avec une particularité : dans chacun d'entre eux, les pierres noires sont arrangées de façon à dessiner un idéogramme chinois... Le procédé, déjà utilisé par l'auteur dans un premier volume (où les positions dessinaient des nombres) est un peu artificiel, mais le résultat est ingénieux et amusant. Chaque problème occupe une page (c'est un livre petit format) avec au dos la réponse correcte, une variante principale et l'erreur la plus tentante. Les niveaux annoncés s'échelonnent de 10 kyu à 4 dan, la plupart se situant entre 5 kyu et 3 dan.

114 problèmes de vie et de mort répartis en trois niveaux de difficulté.

Passons sur le côté ésotérico-fumeux du titre : ce livre n'est pas une nouvelle élucubration pseudo-philosophique sur le go (ouf...), mais simplement un traité complet à l'usage des débutants. A ce train là, au vide intégral qui régnait il y a peu, risque de succéder le trop-plein... Ne nous plaignons pas : la possibilité de choisir est la plus belle chose qui soit (mais on souhaiterait quand même que les éditeurs pensent ensuite à compléter un peu leur gamme...). Après ce préambule, abordons la question qui s'impose : comment situer ce nouveau manuel de base par rapport aux deux produits déjà existants (L'ABC du go et Le premier livre de go) ? Simple : il est plus gros, et il est plus cher. Bon, plus sérieusement : il est plus... disons, plus dilué (ou si l'on préfère, plus progressif et plus pédagogique) que l'ABC, qui traite sensiblement des mêmes sujets, mais sous une forme nettement plus condensée (il me venait récemment à l'esprit que le livre de Dicky aurait peut-être dû sortir dans la collection Que sais-je...). Et il est plus complet que le Premier livre, qui traite longuement des questions de capture, mais assez peu du reste (on ne sait toujours pas si un deuxième tome est prévu...). Ce qui conduit inévitablement à considérer ce nouvel opus comme le nouveau manuel de référence pour débutant un peu motivé. Que du bonheur donc ? Pas tout à fait quand même : au passif (outre le prix pour les plus radins...), quelques imperfections techniques (une impression parfois pâlichonne qui gêne la lisibilité de certains diagrammes, et un papier trop raide qui empêche le livre de tenir ouvert), et un style dialogué d'une agaçante puérilité... Hélas, la perfection n'est pas de ce monde ! (le monde de l'édition, s'entend...).