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ROSEN - Chess Endgame Training
KASPAROV - My Great Predecessors part III
La taille a diminué d'un quart, mais le prix est hélas resté le même... Ce troisième tome est l'occasion de redécouvrir les deux joueurs sans doute les plus sous-estimés de l'histoire des échecs. Parce qu'il ont eu le malheur de régner quand le monde des échecs n'avait d'yeux que pour le ludion Fischer, et parce que leur style était pour l'un difficile à comprendre et pour l'autre difficile à caractériser, Petrosian et Spassky ont parfois été considérés comme des champions au rabais. Leur palmarès et leur valeur méritent pourtant mieux que ce jugement hâtif, et ce volume devrait contribuer à remettre quelque peu les pendules à l'heure - quelque peu seulement, la sélection de parties étant un peu courte pour illustrer d'aussi longues carrières (souvenons-nous que Petrosian fut présent dans les Tournois des Candidats durant 27 ans...). Au passage, on retrouve aussi quelques comparses doués : Portisch, le malchanceux Leonid Stein et, plus étrangement (car ses meilleurs résultats datent de l'ère Karpov), Lev Polougaevsky. Quand au style du livre, inutile d'y revenir : vous commencez à connaître le produit. Rendez-vous sous peu pour un sujet beaucoup plus rebattu : Bobby Fischer...
FTACNICK, KOPEC, BROWNE - Champions of the New Millenium
18 champions, quatre parties commentées par tête de pipe, histoire de faire connaissance : l'idée n'est pas nouvelle, mais le résultat toujours intéressant pour qui ne suit pas au jour le jour l'actu échiquéenne. Reste que le choix, tant des joueurs (la quasi-retraitée Judit Polgar dans les champions du nouveau millénaire ?) que des parties (quatre parties des années 90 pour Anand) pose question, et se révèle décevant pour le public français - Mamedyarov mais pas Bacrot, Karjakin mais pas Vachier
GIDDINS - The Greatest Ever chess endgames
The Greatest Ever chess endgames, Steve Giddins
' Les plus grandes ', c'est toujours une affaire d'appréciation Disons donc que ce livre présente 50 finales parmi les plus remarquables de l'histoire des échecs (les parties sont données intégralement, mais les commentaires commencent à l'entrée en finale). Il n'y a pas tant de livres qui donnent des finales dans leur intégralité, et Giddins reste un des auteurs les plus plaisants du circuit - on peut donc se laisser tenter
BAREEV, LEVITOV - From London to Elista
Plus copieux (largement), plus dactualité (relativement) et plus échiquéen (évidemment), ce volumineux pavé vous fera revivre les trois matches de (ahem) championnat du monde disputés par Kramnik entre 2000 et 2006 : linoubliable (contre Kasparov), le crispant (contre Leko) et le regrettable (contre Topalov). Que voulez-vous, passer de Londres à Elista, cest forcément une régression Aux manettes, Evgeny Bareev, qui en plus de son standing était le secondant de Vlad lors des deux premiers affrontements.
KASPAROV - My Great Predecessors part IV
D'après l'éditeur, voici le tome le plus attendu de la série... C'est bien probable - et c'est bien étrange, car c'est sans doute celui dont on a le moins à attendre. Que raconter de neuf sur le seul champion du monde américain? Nulle carrière n'a été davantage scrutée, peu de parties autant analysées - par Fischer lui-même dans Mes soixante meilleures parties pour celles du début, par le monde des échecs tout entier pour celles de la fin, et par tout auteur à court d'inspiration depuis. Mais un instant - je suis en train de commettre la même erreur que tous ceux qui ont suivi aveuglément une couverture et une publicité tapageuse et réductrice. Car ce tome quatrième n'est pas consacré seulement au sale gosse de Brooklyn. Pour étoffer l'ensemble, les auteurs ont en effet adjoint aux 250 pages consacrées à celui-ci une première partie de presque égale importance portant sur les autres grands champions occidentaux de la période post-Alekhine. Ce qui entraîne au demeurant un curieux téléscopage chronologique, puisqu'on retrouve en particulier Reuben Fine, dont la carrière se termina sensiblement avant que Fischer (et Larsen, lui aussi largement présent) ne commencent la leur. En dehors des deux précités, on retrouvera aussi deux occidentaux accidentels, si on me pardonne cette image plaisante : Miguel (né Moishe) Najdorf et Samuel Reshevsky, qui eurent la mauvaise idée de naître juifs dans la Pologne du début du siècle, et la bonne de la quitter à temps (et même juste à temps pour le futur argentin, qui fit partie de ceux - Eliskases, Pilnik, Pelikan... - qui purent remercier la FIDE d'avoir programmé une Olympiade à Buenos Aires en août-septembre 1939). Après cette première partie forcément intéressante - on ne dispose que de peu, voire de pas du tout de littérature sur tous ces joueurs - vient la portion Fischer. Après une introduction stupéfiante certainement signée Kasparov, qui nous renseigne beaucoup plus sur Kasparov lui-même que sur le sujet théorique, vient un long développement détaillant la trajectoire chaotique du champion américain. Comme toujours, on retrouve l'alternance d'une biographie solide mais sans surprise (et qui ne doit sans doute rien, elle, à l'homme de Bakou) et de parties aux commentaires eux aussi solides, et eux aussi dépourvus de grandes surprises (cf début du texte...).
KASPAROV - My Great Predecessors part V
Cinquième tome de la somme kasparovienne sur les grands joueurs de l'histoire - histoire toute récente ici, puisque les protagonistes sont Korchnoi et Karpov (on reviendra naturellement sur Anatoly dans le volume consacré à ses duels contre Kasparov). Toujours les mêmes qualités, toujours les mêmes défauts, et sans doute toujours le même succès - inutile de faire l'article. Mais n'oublions pas de relire aussi ce que les deux K ont écrit eux-mêmes...
WARD - Starting out : Rook Endgames
EMMS - Starting out : Minor Piece Endgames
KASPAROV - Kasparov vs Karpov 1975-1985
KASPAROV - Revolution in the 70's - part I
Le mal rasé de Bakou ayant donc changé d'avis en cours de route, voici, en lieu et place de l'attendu My Great Predecessors 6, le premier volume d'une nouvelle série consacrée à l'évolution de la théorie des ouvertures à l'époque moderne - celle-ci démarrant, assez arbitrairement, à la retraite de Fischer. C'est l'occasion de passer en revue aussi bien des systèmes effectivement nés durant les années 70 (Sveshnikov...) que d'autres simplement développés durant la même période (Caro-Kann classique avec 4...Ff5), ou encore certains dont l'heure de gloire viendra en fait nettement plus tard (6.Fe3 dans la Najdorf, 4...a6 dans la Slave). Au total, beaucoup de choses intéressantes, mais une impression globale un peu confuse et un intérêt pratique peut-être discutable. A part çà, nos bons amis anglais ont apparemment décidé que la vache à lait ne meuglait pas encore assez fort : ils en ont donc remis une couche sur le prix. Merci, Everyman !