FLEAR - Open Ruy Lopez
88 parties complètes récentes pour tout savoir (enfin, presque tout) sur un début aussi délicat que passionnant.
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88 parties complètes récentes pour tout savoir (enfin, presque tout) sur un début aussi délicat que passionnant.
Ah, enfin un auteur connu ! La collection étant elle aussi connue, contentons-nous de quelques rappels : vous trouverez ici un certain nombre (14) de lignes plus ou moins marginales de la Française, destinées tant aux blancs qu'aux noirs. Quand on sait que ce cher John est à la fois un spécialiste de la Française et un spécialiste des lignes marginales (même dans ses monographies ' normales '), on se doute qu'on ne s'ennuiera pas ici !
Evidemment, un “Black Gambits” suivra inévitablement Ce premier tome est consacré à 10 gambits blancs - 7 après 1.e4 e5, 1 sur la Caro (6.Fg5 dans la Panov), 1 sur la Sicilienne (le Morra) et 1 sur la Française (le Milner-Barry). Comme souvent en pareil cas, l'auteur oublie un peu la nécessaire objectivité (on aura profit à checker d'autres sources), mais il fait un bon boulot pour exposer un grand nombre d'idées typiques et instructives.
Trois ans après l'excellent The Flexible French, le GMI ukrainien revient sur la Française, mais cette fois via la radicale et atypique variante Winawer, à peine effleurée dans son premier opus. Toutes les lignes sont cette fois traitées, et le livre regorge de bons conseils et d'idées neuves (ou au moins récentes) que les fans de ladite Winawer se feront une joie de tester à la première occasion.
Et vlan, encore un titre absurde chez Gambit : la Marshall, c'est pas à comprendre - c'est à connaître sur le bout des doigts jusqu'au 28ème coup, c'est tout Quoi qu'il en soit, le précédent traité sur le sujet (The Marshall Attack de Lalic) remontant à 2003 (ce qui est un peu vieux sur un pareil thème), on pourra recommander ce nouvel opus (qui cause aussi des anti-Marshall 8.a4 et 8.h3, comme il se doit) pour une nécessaire mise à jour.
Tout est dans le titre, et dans le beau portrait de (feu) monsieur Petrov qui orne les deux faces de la couverture: on n'est ps là pour rigoler, ce truc là, c'est fait pour faire du score. Ou plus précisément pour faire de la nulle. Alors si vous voulez emm... nnuyer les blancs, plongez vous dans cete nouvelle production Chess Stars, comme toujours pas folichonne, mais très sérieusement faite.
Un gros pavé destiné à vous faire jouer lEspagnole avec les blancs. Evidemment, en un volume, pas question daborder les lignes principales : le répertoire proposé ici est basé sur larme favorite de Tiviakov, lattaque Worrall (5.De2) qui permet en particulier déviter la variante ouverte. Comme de juste, les chemins de traverse sont explorés également.
Comme on n'est jamais bien sûr avec l'Espagnole, précisons qu'il s'agit de l'attaquer du côté noir de la contre-attaquer, en somme. Le livre se compose en fait de trois parties complètement disjointes : une sur la Marshall (banal), une sur la Schliemann/Jaenisch (moins banal, mais plus risqué) et la troisième sur la Gajewski. ??!!?!!! Vérification faite, c'est une Espagnole fermée avec 9Ca5 et 10d5 - si ça marche à long terme, je bouffe mon chapeau, mais ça devrait faire une sale surprise aux blancs pendant quelques temps
De temps à autre, il arrive qu'un livre d'ouvertures s'arrache à sa modeste condition (manuel de référence à l'usage des pratiquants de ladite ouverture) et parvienne à se hisser sur l'Olympe de l'édition échiquéenne, parmi les ouvrages que l'on peut recommander sans réserve à tous les joueurs, indépendamment de leur répertoire. La recette alchimique permettant cette miraculeuse transmutation est toujours la même : une ouverture typée et riche d'enseignements généraux, un auteur qui connaisse son sujet (quelques centaines de parties avec l'ouverture en question ne font pas de mal) et qui soit accessoirement capable de causer convenablement la langue de Staunton (ne mêlons pas Shakespeare à ces turpitudes). Bref, si je me suis lancé dans ce copieux préambule, c'est que nous sommes d'évidence en plein dans ce cas de figure : un sujet richissime servi par un auteur chevronné, praticien accompli (avec les deux camps) de la bête. Le sujet, pour ceux qui n'auraient pas encore percuté, c'est donc l'Espagnole fermée. Terriblement intimidante, et même vaguement rébarbative, elle reste par excellence l'ouverture à pratiquer pour progresser positionnellement. Empire de la manoeuvre et royaume du timing, elle résume à elle seule un des aspects les plus profonds, complexes et fascinants du jeu d'échecs. Evidemment, sur un tel sujet, l'approche Everyman (parties complètes commentées) prend toute sa valeur - il est plutôt dommage de stopper une Tchigorine ou une Zaitsev au 27ème coup pour affirmer péremptoirement que 'les blancs sont un peu mieux'... En face de toute cette fanfare de points positifs, un bémol s'impose tout de même : le GMI britannique (et presque français) n'a guère visé le public des débutants, négligeant d'insister sur les principes généraux de l'ouverture, sans doute supposés connus. C'est dommage - mais tout de même, voici le livre de référence sur un sujet primordial. Est-il besoin d'en dire plus ?