Troisième parution de la série de monographies-répertoires de chez Everyman, après Play the French (3éme édition) de Watson et Play the Kings Indian de Gallagher. Ce volume se distingue dès labord de ses devanciers dont les auteurs bénéficient de réputations flatteuses et bien assises par le fait que son jeune auteur souffre dune image de marque un peu écornée, son premier ouvrage (Play the Sicilian Dragon) lui ayant valu une paire de volées de bois vert de la part des deux meilleurs théoriciens de cette ouverture Son deuxième opus (Challenging the Grünfeld) avait quelque peu rectifié le tir, mais il sera tout de même attendu à ce tournant... Reste que le livre étant par nature moins pointu que ses deux devanciers (je parle des deux premiers ouvrages de Dearing, non de ceux de la série), on ne craindra guère derreurs dévaluation ou doubli flagrant : lauteur se contente daligner ici une cinquantaine de parties complètes illustrant les lignes par lui sélectionnées, sans tenter de faire uvre complète ou originale. Ce qui frappe ici est la volonté pédagogique de lensemble, allant malheureusement jusquà un désir de convaincre à tout prix qui la poussé à choisir quasi-systématiquement des victoires noires (le score du premier chapitre est 2-10, et certains des autres sont bien pire...). Ce défaut classique des livres-répertoires est ici poussé à lextrême, et diminue forcément lintérêt pratique du livre. Utile tout de même dautant que couplé avec le récent Dealing with d4 Deviations, vous voilà déjà nanti des deux tiers dun répertoire anti-d4 !