Georgiev - The Sharpest Sicilian 2012

Troisième livre-répertoire sur le thème de la Najdorf, après le Easy Guide to the Najdorf et le Play the Najdorf : Scheveningen Style. Comme le premier, et contrairement au second, les espagnols auteurs de cet ouvrage recommandent l'approche 6...e5 lorsque celle-ci est possible. En revanche,comme le second, et contrairement au premier, ils nous conseillent la variante 7...Dc7 et 8 (ou 9)...b5 face à la toujours redoutée ligne 6.Fg5. C'est dire si l'on reste en terrain connu, même si l'actualité du livre et la qualité des commentaires lui donnent sans doute un petit avantage sur ses prédécesseurs. Mais ce qui au fond m'amuse le plus, c'est cette obstination que semblent mettre auteurs et éditeurs à proposer des répertoires Najdorf clés-en-main à l'usage des joueurs moyens, tandis que d'autres auteurs et éditeurs (ou les mêmes, d'ailleurs) proposent, à l'usage des mêmes joueurs moyens, des répertoires blancs qui évitent systématiquement la Sicilienne ouverte (voir ci-après)... On vit vraiment une époque formidable.

Apparemment destiné à remplacer le Sicilian Kan de Emms, ce nouvel opus présente les deux défauts classiques de la série Play the : il est partiel (puisqu'il s'agit d'un répertoire à l'usage des noirs, centré sur les variantes 5.Cc3 Dc7 et 5.Fd3 Fc5) et il est partial (histoire de ne pas décourager l'amateur, il ne présente aucune victoire blanche parmi ses 40 parties complètes). A part ça, il semble sérieusement fait.

Second tome consacré au Dragon, à la Scheveningue et à la Najdorf – ce qui, par soustraction, vous renseignera sur le contenu du premier.

Où l’on constate que, tel le marquis de Sade, Attila Schneider n’aura jamais tant publié qu’après sa mort… Foin de comparaisons ambiguës : ce double volume clôt donc la série sur les débuts avec 1.e4 commencée l’an dernier. La formule reste inchangée : un classique (et forcément assez bref) exposé théorique suivi de quelques parties d’illustration (une soixantaine au total par volume). Le premier tome contient tout ce qui n’est pas dans le second.