FLEAR - Open Ruy Lopez
88 parties complètes récentes pour tout savoir (enfin, presque tout) sur un début aussi délicat que passionnant.
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88 parties complètes récentes pour tout savoir (enfin, presque tout) sur un début aussi délicat que passionnant.
Après les amuse-gueules, le plat de résistance : je veux bien sûr parler des lignes avec 3...a6 de l'Espagnole. Outre les diverses variantes rares dont disposent les noirs, trois systèmes principaux sont traités ici : la variante 9.Cbd2 de l'Espagnole ouverte, l'anti-Marshall 8.h3 (en cas de 7...0-0 de la part des noirs), et naturellement tout l'arsenal de l'Espagnole fermée classique, à laquelle pas moins de 250 pages sont consacrées. Ce qui fait au passage de ce livre le premier traité (partiel, puisque unilatéral) consacré à ce système depuis bien longtemps.
Premier tome d'une nouvelle série intitulée ' The Cutting Edge ', ce qui peut se traduire par ' à la pointe ' (à la fine pointe, diraient les québécois). Le but est donc de nous présenter des variantes brûlantes de la théorie des ouvertures : dans ce premier opus, tout ce qui traîne en fait de Dragon, Sveshnikov ou Taimanov-Kan (a.k.a. Paulsen) - la copieuse Najdorf fera l'objet du tome 2. Pour spécialistes motivés, évidemment
Dans la série On liquide et on s'en va, la collection Starting out nous présente les Systèmes Benoni (concept breveté SGDG)... Bon, je l'admets, voici une entrée en matière un brin cavalière : mais c'est tout de même bien l'impression que l'on
Comme on n'est jamais bien sûr avec l'Espagnole, précisons qu'il s'agit de l'attaquer du côté noir de la contre-attaquer, en somme. Le livre se compose en fait de trois parties complètement disjointes : une sur la Marshall (banal), une sur la Schliemann/Jaenisch (moins banal, mais plus risqué) et la troisième sur la Gajewski. ??!!?!!! Vérification faite, c'est une Espagnole fermée avec 9Ca5 et 10d5 - si ça marche à long terme, je bouffe mon chapeau, mais ça devrait faire une sale surprise aux blancs pendant quelques temps
Je sais pas pourquoi, mais cette ouverture ne m'a jamais inspiré confiance : ça doit être le nom Dans le prologue, l'auteur (grand spécialiste des ouvertures aventureuses, on le sait) nous confie qu'après une étude approfondie, il est convaincu a) que le gambit de Budapest est correct et peut être joué à tous niveaux et b) qu'il est assez difficile à maîtriser. Considérant le score global des noirs dans les 75 parties du livre, on peut penser qu'il a raison sur le point b).
De temps à autre, il arrive qu'un livre d'ouvertures s'arrache à sa modeste condition (manuel de référence à l'usage des pratiquants de ladite ouverture) et parvienne à se hisser sur l'Olympe de l'édition échiquéenne, parmi les ouvrages que l'on peut recommander sans réserve à tous les joueurs, indépendamment de leur répertoire. La recette alchimique permettant cette miraculeuse transmutation est toujours la même : une ouverture typée et riche d'enseignements généraux, un auteur qui connaisse son sujet (quelques centaines de parties avec l'ouverture en question ne font pas de mal) et qui soit accessoirement capable de causer convenablement la langue de Staunton (ne mêlons pas Shakespeare à ces turpitudes). Bref, si je me suis lancé dans ce copieux préambule, c'est que nous sommes d'évidence en plein dans ce cas de figure : un sujet richissime servi par un auteur chevronné, praticien accompli (avec les deux camps) de la bête. Le sujet, pour ceux qui n'auraient pas encore percuté, c'est donc l'Espagnole fermée. Terriblement intimidante, et même vaguement rébarbative, elle reste par excellence l'ouverture à pratiquer pour progresser positionnellement. Empire de la manoeuvre et royaume du timing, elle résume à elle seule un des aspects les plus profonds, complexes et fascinants du jeu d'échecs. Evidemment, sur un tel sujet, l'approche Everyman (parties complètes commentées) prend toute sa valeur - il est plutôt dommage de stopper une Tchigorine ou une Zaitsev au 27ème coup pour affirmer péremptoirement que 'les blancs sont un peu mieux'... En face de toute cette fanfare de points positifs, un bémol s'impose tout de même : le GMI britannique (et presque français) n'a guère visé le public des débutants, négligeant d'insister sur les principes généraux de l'ouverture, sans doute supposés connus. C'est dommage - mais tout de même, voici le livre de référence sur un sujet primordial. Est-il besoin d'en dire plus ?