FISCHER - My 60 Memorable Games

Un très bel  ouvrage pour le collectionneur, écrit par des experts,  sur un joueur fascinant dont l'intelligence et le talent débordaient des 64 cases, mathématicien, philosophe, psy, écrivain, experts en d'autre jeux. Ce tome 1 fait partie d'une trilogie (les suivants sortiront ultérieurement), il est magnifiquement relié et contient de nombreuses photos très rares. 464 pages

Comme le précise le titre, il s'agit à la fois d'un livre contenant les meilleures parties de Boris Spassky (il y en a 60 largement commentées) mais aussi un très abondant chapitre (quasi la moitié du bouquin) sur sa vie et son parcours échiquéen. Spassky a une image de joueur sympathique mais ne l'oublions pas, il était extrèmement brillant et fut champion du monde des échecs.

Ce livre lui rend un bel hommage. 277 pages

Deuxième volume consacré à la plus grande rivalité échiquéenne de tous les temps - et visiblement, il y en aura un troisième. Curieux, d'ailleurs, cette manie de tout faire en trois C'est peut-être parce qu'on est dans une année en 9 Bref, si je tire à la ligne, c'est que je n'ai bien sûr rien d'original à dire sur ce nouvel opus, qui comblera tous les amateurs d'AAO - cf la 16ème partie du match de 86, qui décroche le pompon

Alexander Morozevich est sans doute l'un des joueurs les plus créatifs sur le circuit professionnel.  Il Fait partie de l'élite mondiale, depuis de nombreuses années. Alexey Kuzmin est également GM et un coach reconnu depuis plus de 30 ans. Il fut le secondant de Karpov dans les années 80 et 90. Entre 2006 et 2015, il a été le secondant de Morozevich, il est donc la personne la plus à même de nous faire découvrir le jeu de ce génie des échecs qu'est Alexander Morozevich. Le livre n'est pas seulement une collection de parties,  il vous met également à contribution en vous mettant au défi avec de nombreux tests. A vous de tenter de jouer comme Morozevich! 265 pages

Cinquième tome de la somme kasparovienne sur les grands joueurs de l'histoire - histoire toute récente ici, puisque les protagonistes sont Korchnoi et Karpov (on reviendra naturellement sur Anatoly dans le volume consacré à ses duels contre Kasparov). Toujours les mêmes qualités, toujours les mêmes défauts, et sans doute toujours le même succès - inutile de faire l'article. Mais n'oublions pas de relire aussi ce que les deux K ont écrit eux-mêmes...

Craig Pritchett MI écossais, nous propose un  travail très intéressant sur l'évolution des échecs en prenant comme point de départ, l'époque des romantiques (Andersen, Morphy, Steinitz) jusqu'à nos jours (Alpha Zéro). 322 pages

Troisième volume couvrant les championnats d'échecs soviétique, la période couverte se situe juste après la seconde guerre mondiale, soit de 1948 à 1952.

Il contient également le match de playoff entre Botvinnik et Taimanov de 1953.

Toujours aussi fouillé comme les précédents volumes, ce livre ravira autant les joueurs, amateurs de parties de haut vol que ceux férus d'histoire. Pas loin de 80 parties commentées ainsi que 220 photos dont la plupart sont inédites. 524 pages

Manuel Bosboom est un joueur atypique, au répertoire déroutant, , son pêché mignon, se  trouver  souvent en Zeitnot, mais grâce à un talent indéniable reconnu par ses pairs de l'époque, il a développé un style original. Cet ouvrage lui rend hommage avec une collection de parties abondamment commentées. 283 pages

Szymon Winawer connu surtout pour sa variante dans la française, était un joueur du top dans les années 1870 et 1880, oui, je sais, ça date...

Il n'empêche, les joueurs de l'époque restent des grands noms gravés dans l'histoire des échecs, tels que Steinitz, Chigorin, Paulsen, Tarrasch et j'en passe. Les préceptes et concepts de l'époque restent toujours d'actualité, 150 ans plus tard. Cet ouvrage rend hommage à ce joueur avec plus de 130 parties commentées mais c'est  aussi un remarquable travail historique sur l'évolution des échecs à la fin du 19ème siècle. 301 pages

Willy Hendriks est un auteur qui est train de se tailler une belle réputation, ces précédents travaux, Move First, Think Later et On the Origin of Good Moves   ont été très bien accueillis par le microcosme échiquéen. Avec ce nouvel ouvrage, il nous propose de revenir dans les détails sur la rivalité qui opposait à l'époque William Steinitz et Johannes Zukertort, chacun représentant un style et une vision des échecs différentes, les échecs romantiques  pour l'un en l'occurence, Zukertort avec l'attaque du mat à tout prix contre les échecs modernes et le mise en place de stratégies avec Steinitz.  468 pages

46 batailles pour le titre suprême, de Steinitz à Carlsen. L'auteur Andre Schulz un journaliste  échiquéen allemand qui est aussi éditeur en chef du site de Chessbase, s'est attelé à nous conter pas seulement ce qui se passait autour de l'échiquier, mais aussi en dehors, le contexte historique, des anecdotes,... ça rend le livre très plaisant et très intéressant. 350 pages

Deux des plus forts joueurs de notre temps (je veux dire Kasparov et Fritz, puisque l'ex-champion du monde ne fait pas mystère d'utiliser abondamment l'aide de l'informatique) se penchent sur les accomplissements des champions du passé. Ce premier volume passe en revue un bon siècle de l'histoire du jeu, du premier championnat du monde officieux (McDonnell-La Bourdonnais 1834) à la mort d'Alekhine (1946), sautant bizarrement la parenthèse Euwe (1935-37) gardée pour le deuxième tome. Comme son titre et sa couverture l'indiquent, l'ouvrage se focalise sur les quatre champions du monde officiels, mais les auteurs prennent le temps de nous parler un peu de leurs principaux adversaires, avec tout de même quelques négligences regrettables (Maroczy représenté simplement par une fin de partie perdue...). Par la force des choses, les parties présentées (117, plus une trentaine d'extraits) sont en général archiconnues, mais elles ont bénéficié d'un travail d'annotation fouillé, utilisant tant l'oeuvre des commentateurs passés que les ressources de la technique moderne, esquissant ainsi une sorte de mise en perspective de l'histoire des échecs. Osons tout de même deux petites critiques (ce qui fera donc trois au total) à l'encontre de ce bel ouvrage : la mise en page un peu négligente, qui rend la lecture de certaines parties un peu laborieuse, et la présence d'une introduction superflue où Kasparov se répand en considérations politico-historiques passablement filandreuses - tout homme, quelle que soit son intelligence, devrait se cantonner à sa spécialité... Un dernier détail : comme le livre s'achève inévitablement par un rappel (honnête mais un peu édulcoré) des agissements d'Alekhine durant la Seconde Guerre Mondiale, signalons que l'historien Ken Whyld vient de rééditer une plaquette contenant les articles antisémites écrits pour le Pariser Zeitung, accompagnés d'une introduction faisant le point sur l'affaire (Alekhine Nazi Articles).